Supprimer la prime de fidélité
Ce n’est pas vraiment de leur faute : les comptes d'épargne réglementés doivent obligatoirement être composés de deux éléments : le taux de base et la prime de fidélité. Dans la pratique, cette dernière est convertie en un taux dont le montant est généralement un multiple du taux de base offert de sorte qu’ébloui, le consommateur en oublie souvent que cette prime n’est accordée qu’aux montants qui restent inscrits sur le même compte pendant douze mois consécutifs.
Ce décalage dans le temps rend compliqué voire impossible le calcul du taux réellement offert. Cette prime de fidélité est une spécificité du marché belge et le gouvernement n’ignore pas que ce mécanisme est en pratique, désavantageux pour le consommateur.
En 2012 déjà, il en avait envisagé la suppression mais suite aux discussions menées avec les représentants du secteur bancaire qui ont mis en avant la participation de cette prime à la stabilité du secteur bancaire par le financement stable qu’elle procure, le mécanisme de la prime de fidélité a été réformé plutôt qu‘abandonné. Le mois dernier, l’Autorité de la Concurrence relançait l’idée, évoquant dans un Rapport extrêmement fouillé « une possible suppression de la distinction entre taux de base et prime de fidélité liée aux comptes d’épargne réglementés ».
Le message a été reçu cinq sur cinq par les Ecologistes qui viennent de déposer une proposition de loi demandant la suppression de la prime de fidélité et l’octroi d’une prime de base dont le taux ne pourra excéder le plus haut des deux taux suivants: 3% ou le taux des opérations principales de refinancement de la Banque Centrale Européenne applicable le dix du mois qui précède le semestre calendrier en cours.
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