Shrinkflation et discrétion
Lorsque l’inflation s’emballe, grande est la tentation pour les industriels de conserver le prix d’un produit donné tout en réduisant sa quantité dans l’emballage, ce qui revient en pratique à en augmenter, en catimini, le prix au kilo ou au litre. Le consommateur, bien évidemment, se sent floué. Comment réagir ?
En France, le gouvernement prépare un texte qui vise à rendre cette pratique transparente afin que le consommateur soit correctement informé avant d’acheter. Sous peine d’amende, les distributeurs devraient mentionner directement sur l’emballage ou l’étiquette la diminution de la quantité vendue ainsi que l’évolution à la hausse du prix du produit ramené à l’unité de mesure.
Ces deux éléments devraient être communiqués au consommateur via une phrase-type : « Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix augmenté de …% ou …€ », obligatoire et inscrite de façon visible et lisible ».
Ne seraient toutefois concernés que les entreprises de distribution qui exploitent un magasin à prédominance alimentaire d’une superficie supérieure à 400 m² ainsi que les produits de grande consommation préemballés à quantité constante qui ont subi une modification de poids ou de volume à la baisse.
C’est ce projet que nos Ministres de l’Economie et de la Protection des Consommateurs aimeraient reprendre. Toutefois relève le SPF Economie, la shrinkflation n’est pas interdite tant que la véritable quantité nette du produit est indiquée de manière claire et correcte sur l’emballage.
S’y ajoute, l’absence de plaintes, de données chiffrées et d’analyse d’impact de sorte qu’il ne semble pas nécessaire pour ce dernier d’imposer aux entreprises l’obligation d’informer les consommateurs qu’elles pratiquent une shrinkflation.
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