Les flexi-jobs ont le vent en poupe
La proportion de flexi-jobistes a plus que doublé en trois ans. En mai 2025, 6,8 % des travailleurs belges disposaient d’un tel revenu complémentaire. Parallèlement, près d’un travailleur sur cinq déclare encore vouloir commencer un flexi-job cette année. C’est ce qui ressort d'une analyse des données salariales et d’une enquête menée auprès de plus de 2.000 travailleurs et 500 employeurs par le prestataire de services RH Acerta Consult.
Le dispositif des flexi-jobs, initialement prévu pour l’horeca, s’est rapidement étendu à d’autres secteurs ces dernières années. Dans les secteurs qui autorisent ce type de contrat, 80 % des employeurs font aujourd’hui effectivement appel à des flexi-jobistes. Malgré leur ajout récent, de nouveaux secteurs comme les attractions touristiques affichent déjà une dynamique remarquable. Les chiffres confirment que les flexi-jobs bénéficient d’un grand soutien de l’opinion publique.
À noter également la disposition des travailleurs à exercer un flexi-job le week-end et les jours fériés. Pas moins de 63,8 % des travailleurs interrogés déclarent ne pas être opposés à travailler ces jours-là. C’est le cas des travailleurs ouverts à un flexi-job, mais aussi de ceux qui ne l’envisagent pas. Seuls 36,2 % affirment refuser par principe de travailler ces jours-là. L’enthousiasme est toutefois plus limité du côté des employeurs : moins de la moitié (48,1 %) s’y déclare favorable.
Dans les faits, flexi-jobs et travail le dimanche ou les jours fériés vont souvent de pair. Dans les secteurs comme l’horeca, travailler le dimanche n’est pas seulement autorisé, mais souvent inévitable. Aujourd’hui, un travailleur sur quatre dans l’horeca est sous statut flexi-job. Les coûts salariaux sont supportables pour les employeurs grâce au régime fiscal avantageux. Pour les travailleurs, les avantages sont tout aussi évidents : le montant net qu’ils touchent est généralement plus élevé que celui d’un revenu supplémentaire normal. Il reste néanmoins un défi de taille : préserver les équilibres, car l’essor des flexi-jobs soulève également plusieurs questions sur les besoins structurels du marché du travail et sur la durabilité du travail traditionnel.
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