Le durcissement fiscal a fait baisser d’un tiers les émissions de CO₂ des véhicules de société
Deux ans après le durcissement des règles en matière de fiscalité des véhicules de société, l’impact sur le parc automobile belge est indéniable : les émissions moyennes de CO₂ ont baissé de 33 % depuis 2023. Aujourd’hui, 27,9 % de toutes les voitures de société sont entièrement électriques. C’est ce qui ressort d’une analyse réalisée par Acerta Consult sur la base de données récoltées auprès de 6.700 employeurs.
La mesure prise en 2023 vise à supprimer progressivement les avantages fiscaux des véhicules hybrides, dans le but d’accélérer l’électrification du parc automobile des entreprises. Ce changement de cap porte enfin ses fruits. En dix ans, les émissions moyennes de CO₂ sont passées de 121,24 g/km en 2015 à 66,57 g/km en 2025.
On observe également que ce verdissement s’accompagne d’une augmentation de la valeur catalogue moyenne, qui s’élève aujourd’hui à 45.221 euros, soit une hausse de 47 % par rapport à il y a dix ans. Ce sont principalement les SUV électriques qui tirent cette moyenne vers le haut. Pour les véhicules électriques seuls, la valeur moyenne a même augmenté de 60 % au cours de la même période. La comparaison entre les véhicules thermiques et électriques reste néanmoins complexe selon Acerta, en raison des différences en matière de consommation, d’entretien et de fiscalité, qui rendent une comparaison directe très difficile.
Les véhicules électriques forment pour la première fois depuis cette année le plus grand segment du parc automobile des entreprises (27,87 %), devant les modèles essence (25,24 %), diesel (23,44 %) et hybrides (23,22 %). Selon les experts en mobilité d’Acerta, cette tendance va se maintenir malgré l’intention (entre-temps remise en question par l’Europe) du gouvernement fédéral de prolonger temporairement la déductibilité des véhicules hybrides.
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