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RPA : Les avantages pour l’industrie manufacturière

La Robotic Process Automation (RPA) permet aux organisations d’automatiser des processus opérationnels répétitifs. Au moyen de logiciels, l’automatisation s’appuie sur la création de collaborateurs virtuels, c’est-à-dire des robots. « Les solutions RPA fonctionnent plus vite et avec moins d’erreurs que les humains et elles ne sont pas seulement pertinentes dans la gestion administrative, mais aussi dans l’industrie manufacturière », affirme Ruben Vermaercke de RoboRana Group. (Dimitri Dewever)

Un logiciel RPA permet aux entreprises de créer des travailleurs virtuels ou robots. Ils exécutent des tâches dans des logiciels, tout comme des collaborateurs humains, mais ils le font de manière totalement automatique. Ils peuvent enregistrer et traiter des commandes, rédiger des rapports ou établir des factures. « La RPA est une technologie particulièrement puissante et accessible, avec une durée d’amortissement courte », explique Ruben Vermaercke, Business Unit Manager chez RoboRana Group, un spécialiste belge de l’optimalisation des processus et de l’automatisation, qui compte quatre bureaux dans notre pays et un aux Pays-Bas.

Future of work et IA

« Pour les entreprises, la RPA constitue souvent une première étape vers le future of work et l’exploration des possibilités de l’intelligence artificielle. La RPA n’a pas pour ambition de prendre les emplois des collaborateurs. Il s’agit plutôt, grâce à l’automatisation, de leur donner plus de temps pour des tâches et des activités pour lesquelles les humains sont plus compétents que les ordinateurs, comme la communication, la prise de décisions et la conception de solutions créatives. » En d’autres termes : grâce à la RPA, les collaborateurs apportent plus de valeur encore à l’entreprise. Les organisations bénéficient ainsi d’options supplémentaires pour rester pertinentes dans un monde qui change rapidement.

Aisément mobilisable

L’accessibilité de la RPA et son Return On Investment (ROI) attractif permettent à pratiquement toute entreprise de tirer profit de cette technologie. « Auparavant, la RPA était surtout utilisée dans un contexte administratif et dans le secteur financier », se souvient Ruben Vermaercke. « Aujourd’hui, la technologie pénètre d’autres secteurs, dont l’industrie manufacturière. Des entreprises industrielles et de production utilisent la RPA pour établir une déclaration environnementale de produit, par exemple. »

Elles démontrent ainsi que leurs produits sont durables et écologiques. La procédure s’appuie sur une analyse du cycle de vie (LCA) du produit, qui doit être enregistrée dans la Base de données pour déclarations environnementales de produits du SPF Santé publique. « Grâce à la RPA, la LCA et même son enregistrement auprès des autorités sont en grande partie automatisés », dit-il.

Applications low code et no code

Pour créer des projets RPA, RoboRana recourt surtout à des plateformes low code ou no code. Ainsi, des travailleurs avec peu ou pas d’expérience de la programmation peuvent automatiser certains processus ou opérations manuelles de façon autonome pour leur équipe ou leur département. « Cette forme de digitalisation part des besoins pratiques du terrain », souligne Ruben Vermaercke. « Les collaborateurs connaissent souvent mieux que personne les points névralgiques du fonctionnement quotidien d’un département et la façon de les optimaliser. »

Avec des applications low code, les collaborateurs peuvent sélectionner et combiner des opérations, modèles, processus types et autres préréglages, préalablement définis, et former ainsi une sorte de canevas numérique. « Ils composent alors les applications numériques avec lesquelles ils automatisent des processus ciblés. Il peut s’agir de convertir des fichiers pdf en factures, vérifier si des dossiers sont complets, générer des mails de réponse, joindre des données de plusieurs sources dans un seul document ou même réunir les données de machines utilisées dans des processus de production pour en dégager des conclusions et ainsi poursuivre l’optimalisation de leur fonctionnement. »

Comme les collaborateurs se sentent ainsi vraiment responsables personnellement des processus et des applications, les entreprises stimulent leur degré d’implication et d’appropriation. « Pour ce faire, la formation et l’accompagnement sont incontournables », dit Ruben Vermaercke. « La plupart du temps, après un court atelier, les participants peuvent déjà s’essayer à l’automatisation ciblée de certains processus dans leur département ou leur domaine. » De plus en plus d’entreprises commencent à discerner ce potentiel. « Il existe une grande réserve de talents parmi les employés et les ouvriers de tous âges qui veulent embrasser la technologie », affirme Ruben Vermaercke. « Même des personnes nulles en informatique pourraient utiliser la RPA low code. »

L’avenir de la RPA

À quoi ressemblera l’avenir de la RPA ? D’après Gartner, en 2024, plus de soixante pour cent des applications seront développées via la technologie low code dans les organisations. « De plus en plus de personnes veulent prendre leurs processus en main et les améliorer », dit Ruben Vermaercke. « Elles s’approprient alors davantage leur travail et en retirent une plus grande satisfaction. Voilà précisément l’avenir de la RPA, selon RoboRana : des solutions développées par les gens, définies en fonction des processus, des visions stratégiques et des organisations, et facilitées par des technologies intelligentes, mais très accessibles. »

Enfin, Ruben Vermaercke souligne que le changement est la seule constante dans une organisation. « La RPA aussi doit être régulièrement ajustée, affinée et, si nécessaire, renouvelée quand des circonstances nouvelles, comme l’évolution des besoins du marché ou des attentes des clients, l’exigent. À l’instar d’une transformation numérique, un trajet RPA n’est donc jamais achevé, mais doit être maintenu en perpétuel mouvement. »


Cet article est paru dans le Top Industrie qui est disponible en PDF.

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