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Everything-as-a-service : un modèle irrésistible

SaaS, IaaS, DaaS, PaaS : les acronymes comprenant l’expression « as-a-service » (en tant que service) se multiplient et, dès lors, un terme générique s’impose : XaaS ou Everything-as-a-Service (tout en tant que service). Les raisons de la popularité de ce modèle de service sont évidentes : coût, flexibilité et évolutivité, pour n’en citer que quelques-unes. (Frans Godden)

XaaS est en fait une émanation de SaaS, Software-as-a-Service. Ce modèle a fait son apparition au début de ce siècle et permettait aux utilisateurs finaux d’accéder à des applications via internet, sans frais d’installation et de maintenance onéreux. Mais au fil des constantes évolutions technologiques, le concept s’est lui aussi sans cesse élargi et on a vu fleurir des expressions telles que IaaS (Infrastructure-as-a-Service), PaaS (Platform-as-a-Service), DaaS (Desktop-as-a-Service), SECaaS (Security-as-a-Service), CaaS (Communication-as-a-Service). Il n’est donc pas étonnant que Fortune Business Insights anticipe une croissance du marché des services de quelque 25 % par an, soit une augmentation de 700 milliards de dollars en 2023 à 3.221 milliards de dollars en 2030.

OPEX au lieu de CAPEX

Cette formidable croissance s’explique aisément : toutes les entreprises, des plus petites aux plus grandes, en profitent. « En effet, il n’est plus nécessaire d’investir massivement dans du matériel et des logiciels. Finis les achats d’équipements coûteux : l’entreprise paie uniquement pour les services dont elle a besoin et s’adapte rapidement et sans problème aux nouvelles conditions du marché », explique Filip Goos, CEO du groupe Cheops Technology, l’un des plus grands acteurs dans ce domaine en Belgique, puisqu’il occupe 450 employés et possède des bureaux à Kontich, Zaventem et Gand. « Vous faites l’acquisition d’une technologie selon un modèle OPEX, c’est-à-dire comme une dépense d’exploitation plutôt qu’un investissement, et vous pouvez augmenter ou diminuer votre budget en fonction de vos besoins. »

Cette flexibilité et cette évolutivité sont peut-être les plus grands atouts du XaaS : les entreprises peuvent rapidement s’adapter à de nouveaux besoins et ajouter ou supprimer des services sans que les investissements réalisés soient perdus. Et c’est précisément ce qui les attire : elles n’ont plus à se soucier d’infrastructures et d’implémentations IT complexes, tout est organisé pour elles et elles peuvent se concentrer sur leur cœur de métier. Elles peuvent aussi innover et expérimenter de nouvelles idées, et intégrer rapidement de nouveaux services. Le fournisseur de services se charge également des mises à jour, les mises à niveau sont effectuées automatiquement, sans interruptions des activités. Le client n’a pas non plus à se préoccuper de la maintenance.

Une foule d’avantages

« Autre avantage du XaaS : nous sommes obligés d’innover en permanence afin de rester pertinents pour nos clients et d’adapter notre portefeuille de services en fonction des évolutions du marché », déclare Kenny Dierickx, CEO de Cheops Technology. « Prenez l’exemple de NIS 2 pour la sécurité. En gestion propre, il est très difficile de suivre le rythme, mais nous sommes obligés de le faire parce que nous devons être en mesure d’offrir cette technologie. Si vous l’achetez en tant que service, vous avez un accès accru et beaucoup plus rapide à l’innovation. En outre, le XaaS se traduit souvent par une meilleure expérience pour le client, une plus grande tranquillité d’esprit parce qu’il peut toujours compter sur une aide extérieure et spécialisée. »

Le XaaS peut également résoudre l’un des plus gros problèmes du secteur informatique : le recrutement. Filip Goos explique : « Ce n’est un secret pour personne, il y a pénurie dans notre secteur, surtout dans les périodes de haute conjoncture. C’est l’une des raisons qui poussent les entreprises à opter pour un modèle de service, parce qu’elles ne parviennent pas à trouver ou à garder les bonnes personnes pour mettre elles-mêmes en place de nouveaux projets. L’éventail des compétences requises ne cesse de croître, ce qui est intenable sur le plan financier et opérationnel. La recherche de spécialistes IT est encore compliquée par la complexité de la technologie, le personnel doit être formé en permanence et les entreprises ne sont plus en mesure d’organiser tout cela elles-mêmes. Et donc, elles l’achètent en tant que service. »

Filip Goos précise toutefois qu’un fournisseur de services ne développe généralement pas sa propre technologie. « Certaines entreprises font cela beaucoup mieux que nous, notre travail consiste à prendre les meilleurs éléments et à y ajouter notre service. Le client se soucie moins de la technologie sous-jacente, mais pour ceux qui veulent savoir exactement de quoi il retourne, nous sommes bien sûr transparents. En fin de compte, c’est le résultat commercial qui compte : comment rendre une entreprise plus rapide et plus efficace grâce à nos services afin qu’elle puisse se concentrer sur son cœur de métier. »

Des inconvénients ?

Le modèle XaaS ne présente-t-il donc aucun inconvénient ? « Je ne vois que des désavantages apparents », affirme Filip Goos. « L’un d’entre eux est le coût. Les clients se demandent comment nous faisons pour être moins chers, puisqu’après tout, nous devons nous aussi gagner notre vie. C’est vrai, mais notre marge réside précisément dans le fait que nous fournissons tous ces services à grande échelle, non pas pour une seule entreprise, mais pour plus de 400. Une deuxième question posée par les clients concerne la dépendance à l’égard d’un prestataire de services. En fait, il faut faire un choix : dépendre soit d’un seul collaborateur qui peut soudainement démissionner, soit d’un prestataire de services qui compte de nombreux employés et avec lequel vous avez conclu un contrat assorti d’un accord sur le niveau de service, y compris des accords transparents sur l’entrée et la sortie, le transfert de données, etc. Il doit être clair qu’avec un prestataire de services, vous vous engagez dans un partenariat, il ne s’agit pas d’un modèle classique fournisseur/client mais d’une relation win-win. »

D’autres facteurs doivent bien sûr être pris en considération. Vous dépendez par exemple toujours de la qualité et de la disponibilité de l’internet. En cas de panne, vous risquez d’avoir un problème. Il faut dire que la plupart des fournisseurs de services ne prennent pas les choses à la légère et proposent souvent leurs services sur plusieurs lignes. La sécurité des données et la protection de la vie privée font également l’objet de toutes les attentions car, en fin de compte, les clients confient des informations sensibles au fournisseur de services.

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